16 Juin 2018
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Fanch Michelet-Nicolas
Habitant Pont-l'Abbé, l'artiste puise, depuis le début de sa carrière, son inspiration dans la symbolique et la culture celtique.
« À Paris, je ne me sentais pas bien. Je n'y retrouvais pas mes racines et il n'y avait pas la mer. J'étais exilé. » Fañch Michelet-Nicolas relate ainsi la période durant laquelle il a étudié aux Ateliers d'arts de Paris. Tout juste après les Beaux-Arts de Rennes, qu'il a intégré dès l'âge de 15 ans, et que l'artiste bigouden quitte avec une carte de visite (déjà) impressionnante : premier prix de peinture, premier prix de décoration de volume et première mention en décor de théâtre...
Une vaste palette de talents qui lui permettra de travailler, à Paris, dans le monde du théâtre à la Comédie-Wagram, à la télévision dans les studios de la célèbre rue Cognac-Jay, ou encore chez l'éditeur Nathan, dans l'imagerie pour enfants.
Peintre et... fresquiste
Une vaste palette de talents qui lui permettra de travailler, à Paris, dans le monde du théâtre à la Comédie-Wagram, à la télévision dans les studios de la célèbre rue Cognac-Jay, ou encore chez l'éditeur Nathan, dans l'imagerie pour enfants. et... fresquiste
Mais l'amour pour sa terre d'origines, le Pays bigouden, sera plus fort : dès son service militaire terminé, Fañch Michelet-Nicolas souhaite y ouvrir son atelier et vivre de la peinture. « Faire de l'art celtique contemporain », insiste-t-il. Aussi, il achète une ferme en ruine à Saint-Jean-Trolimon, pas très loin de Tronoën : « Tout était à refaire. J'y ai monté mon atelier. Matériellement, ma femme et moi, on a ramé quelques années», revient Fañch Michelet-Nicolas.
Outre la peinture, l'artiste exprime le besoin de travailler sur de grandes surfaces. La rencontre avec les architectes brestois Péron, Cortellari et Mocaër sera déterminante. « C'est grâce à eux que j'ai commencé en tant que fresquiste », se souvient l'artiste-peintre. Notamment à l'école de Kerjestin à Quimper.
Sortir des volumes des murs, de la fresque plane aux métaux... Fañch Michelet-Nicolas mettra alors en couleurs des bâtiments publics aux quatre coins de la Bretagne. « J'ai travaillé pour l'office HLM du Morbihan. Il y avait là un aspect social. Le contact avec les habitants me plaisait beaucoup. »
En parallèle à ses créations de fresques, l'artiste bigouden poursuit ses expositions de peinture. Dès le début des années 1960, il choisit des thèmes : les oiseaux solaires, la présence de la mer, les arbres de vie, ou encore la naissance ou les îles... Avec une constante toujours présente au fil de l'oeuvre : « La vie est d'égale valeur, quelle que soit sa forme. » Une symbolique celtique exprimée dans une démarche culturelle et spirituelle. « Mais des gens m'ont acheté des toiles sans pour autant être sensibles au symbolisme », précise l'artiste, qui se souvient d'un amateur d'art à Carhaix qui lui a acheté 29 toiles !
Combien d'oeuvres réalisées depuis le début de sa carrière ? « Sûrement plus de 1 000, répond sans détour Fañch Michelet-Nicolas. Mais peu importe, ce qui compte, c'est que mes peintures vivent. »
Celui qui a été président de l'association Spered Kelt (esprit celte), réunissant des artistes s'inspirant de l'héritage celte, entend désormais exposer à nouveau. En mars 2018 tout d'abord, à la galerie ZonZon à Brest.
Quant à un projet d'expo en Pays bigouden, Fañch Michelet-Nicolas y pense : « Je n'y ai pas exposé depuis le début des années 2000. Et j'ai une furieuse envie d'un retour en Bigoudénie en 2018. »